Mes Livres

Ouvrages d’Alberto Eiguer

A- Narcissisme

1. La folie de Narcisse. La double conflictualité psychique, Dunod, 1991.

Ce livre témoigne d’une recherche clinique dont l’origine est la reconnaissance de la difficulté des analystes à maîtriser le déroulement de certaines cures. Notre questionnement, note A. EIGUER, est essentiellement contre-transférentiel, naïf parfois : comment se fait-il que je ne l’aie pas prévu ?

D’où un retour au fondement de la théorie du symptôme, et un examen précis du concept de conflit.
Si nombreux sont les analystes qui, à la suite de S. Freud, ont étudié le narcissisme, rares sont ceux qui lui ont attribué cette omniprésence dont l’auteur tente ici de systématiser la portée. Suivant l’invitation de B. GRUNBERGER à étudier l’enchevêtrement des facteurs conflictuels objectaux avec l’activité du noyau primitif (narcissique) , cet ouvrage propose une conception duelle du fonctionnement psychique, isolant un Moi narcissique en dehors de tout lien avec une représentation d’objet.
La double conflictualité – conflit de nature objectale et conflit de nature narcissique – permet d’éclairer aussi bien la confusion des niveaux logiques spécifiques des cas limite que l’énigmatique dépressivité ou encore le désir de se fabriquer un double propre à l’hystérique. Elle permet de discerner la présence, même marginale, de l’OEdipe chez le psychotique, combien essentielle à la mise en place d’une relation thérapeutique.

2. Une fêlure dans le miroir. Aspects rivaux du narcissisme dans la pathologie, Bayard, 1994.


Chercher son bonheur ou servir celui d’autrui ? Derrière cette question. Alberto Eiguer débusque un conflit majeur de la vie psychique. Le moi cherche sa satisfaction, soit dans l’affirmation de sa prééminence, soit dans l’obtention de la reconnaissance d’autrui. Lorsque le moi ne parvient pas à intégrer ces deux tendances le narcissisme devient pathologique. Dans cet ouvrage l’auteur propose de réinterpréter les maladies psychosomatiques, l’anorexie, la toxicomanie, la névrose obsessionnelle, la perversion (notamment celle du mondain) comme des troubles du narcissisme. À partir de nombreuses études cliniques dans lesquelles il se montre particulièrement attentif au contre-transfert, il indique des voies thérapeutiques qui font appel. entre autres dimensions, à l’humour. Psychiatre et psychanalyste, Alberto Eyguer pratique à l’hôpital international de l’université de Paris et enseigne à l’UFR de Bobigny (département de psychopathologie de l’enfant et de la famille). Parmi ses nombreux ouvrages, Un divan pour la famille, paru dans la collection Païdos, est devenu un texte de référence.

3. Du bon usage du narcissisme, Bayard, 1999.

 Largement confondu avec l’égocentrisme, souvent utilisé pour désigner des personnalités envahissantes ou dominatrices, le narcissisme n’a pas bonne presse. Pourtant, nous savons tous, intuitivement, qu’il faut s’aimer un tant soit peu et se faire confiance pour réussir sa vie. La capacité de convaincre, l’enthousiasme ou la créativité n’en sont-ils pas la meilleure preuve ? Explorant les domaines dans lesquels le narcissisme est au service de la vie – le sentiment amoureux, la faculté d’être soi-même, l’humour, l’art, la sociabilité, les idéaux, etc. -, Alberto Eiguer nous offre avec ce livre une réflexion pleine de surprises sur l’amour de soi et ses bons usages.

 

B- Trans-générationnel

Collectifs

1. Le générationnel. Approche en thérapie familiale psychanalytique, Dunod, 1997, 2000, nouvelle édition, 2006 ; tr. portugaise, Unimarco, 1998 ; tr. espagnole, Amorrortu, 1998.

La famille, comme matrice intersubjective de la naissance à la vie psychique, est particulièrement sollicitée dans toute recherche sur le passage obligé de la psyché entre les générations. Cet ouvrage fait le point sur la contribution spécifique de la thérapie familiale psychanalytique. Dans la préface, René Kaës introduit le débat sur les apports comparés de la cure individuelle, du dispositif groupal et de la thérapie familiale psychanalytique à la connaissance du générationnel. Alberto Eiguer précise son concept d’objet transgénérationnel et montre comment il fonctionne dans la représentation mythique et la clinique familiale. Les autres chapitres de l’ouvrage étudient les différents processus de la transmission : André Carel introduit les concepts de générationnel, de fixation générationnelle et de transmissibilité de la forme conflictuelle ; Albert Ciccone illustre les modèles de l’empiètement imagoïque, de la transmission traumatique et du fantasme de transmission ; Francine André-Fustier et Françoise Aubertel décrivent les éléments méthodologiques nécessaires pour constituer un dispositif de traitement de la souffrance familiale. Ce livre s’inscrit dans la continuité des deux autres titres déjà publiés dans cette collection (Transmission de la vie psychique entre générations, Dunod, 1993 et Le psychisme à l’épreuve des générations, Dunod, 1995).

2. L’objet transgénérationnel, Editions de l’UFR de Bobigny, 1991.

 

3. La part des ancêtres, Paris, Dunod, 2006.

 Neuf ans après Le Génerationnel (Inconscient et culture, 1997), A. Eiguer fait le point sur les progrès réalisés par la thérapie familiale psychanalytique pour traiter de la transmission psychique entre générations. Ce nouvel ouvrage va au-delà de la question du secret, de la honte ou de l’identification pour étudier les traditions de la famille, son éthique et ses mandats. Dans une première partie théorique, les auteurs abordent les thèmes du don et de la dette, de l’appropriation de son histoire et de la contribution des aïeules dans le fait de devenir femme. Une partie pratique traite ensuite du couple et de son héritage ancestral puis du rôle de la thérapie familiale psychanalytique pour penser le temps généalogique. Enfin, une partie «application» explore le rôle des fêtes de famille et du jeu.

C- Inter-subjetivité

1. Jamais moi sans toi, Dunod, 2008 ; tr. portugaise, Porto, 2012.

«Nul est une île» Tel pourrait être l’un des leitmotiv du nouveau livre de Alberto Eiguer qui illustre et détaille toutes les conséquences de cette thèse. Les liens intersubjectifs ont fait l’objet de découvertes récentes dont l’auteur s’attache à illustrer la réalité. Le psychisme de l’enfant est conditionné par les interactions avec son entourage. L’obtention des progrès thérapeutiques est déterminé par le lien patient/thérapeute. C’est maintenant l’ère du relationnel qui prime sur celui de l’individuel. A l’aide de nombreuses vignettes cliniques, A. Eiguer tire les conséquences de ces découvertes pour un renouvellement des concepts et de la pratique psychanalytique.

2. Le tiers. Psychanalyse de l’intersubjectivité, Dunod, 2013.

Cet essai aborde l’intersubjectivité du lien, ses fondements et ses développements les plus actuels. A ce titre, l’idée de témoin du lien ouvre une perspective inattendue. L’ouvrage tente de répondre à la question : qu’est-ce qu’un lien intersubjectif ? Il montre que si le lien s’établit à deux, d’autres influencent ce lien et sont influencés par lui. Les membres d’une famille ou d’autres proches reçoivent des messages indirects par leur seule proximité ou cohabitation avec les membres d’un lien. Et de plus ils se laissent influencer par ces messages. Personne n’en est conscient. Ces tiers sont des êtres réels ou imaginaires. Le tiers peut-être une entité abstraite comme une idée, un style, une mentalité, ou une réalité psychique. Il s’agit de reconnaître son importance indiscutable : outre le fait de recevoir des messages, ce tiers émet des messages à l’adresse des deux autres.

 3. L’analyste sous influence – Essais sur le contre transfert , Paris, Dunod, 2019 collection psychismes

Alberto Eiguer (Auteur) Paru le 5 juin 2019 Essais (broché)

Le contre-transfert, initialement entendu comme l’attachement inopportun de l’analyste à son patient, et donc comme obstacle au bon déroulement de la cure analytique, est maintenant perçu comme une composante centrale du processus : il accomplit un travail de mémoire, de référence et de révélation. Il intervient aussi dans les rêveries de l’analyste, son humour spontané, sa passion.
Pour éclairer ses éprouvés, l’analyste a coutume de réaliser un travail sur soi, ce qui ouvre la porte à des changements personnels. Cette fécondité s’exprime aussi au moment d’interpréter, voire lors de sa créativité théorique. Ainsi la relation analytique est-elle remodelée par le contre-transfert de telle sorte qu’il va devenir un véritable attracteur.
Mais si le patient a des attentes et des priorités qui paraissent à l’analyste aux antipodes de ses goûts particuliers, comment les écouter ? Ne devrait-il pas chercher à s’y adapter ? N’est-il pas tentant d’explorer de ce fait les virtualités de l’attitude ou de la posture analytiques ?
Dans cet essai, Alberto Eiguer s’attache à dépeindre les formes multiples que prend cet échange singulier dans lequel les inconscients du patient et de l’analyste créent ensemble un inconscient commun à partir de l’imbrication de deux psychismes. Cette liaison anime aussi bien le désir d’analyser, le contre-transfert latéral que la tenue ou l’endurance de l’analyste. Une étude clinique fine qui témoigne du retour de l’auteur du Pervers narcissique et son complice.

D- Perversions

1.  Le pervers-narcissique et son complice, Dunod, 1989. Deuxième édition, 1996 ; troisième édition, 2003 ; quatrième édition, 2012.

Attentif au fonctionnement psychique des sujets qui se font valoir aux dépens d’autrui, ce livre met en lumière l’emprise du pervers narcissique sur « l’autre », à la fois victime et complice. Il montre chez les deux personnages la poursuite d’une lutte désespérée visant à éloigner la douleur, le sentiment de vide et la confrontation à la vérité. Le pervers narcissique cherche-t-il auprès de celui qu’il assujettit quelque chose de fortement émotionnel qui pourrait rallumer son esprit trop asséché ? Qu’est-ce qui inspire sa démarche si perspicace et l’amène à déployer des arguments parfois censés dans un langage à la fois précieux et beau ? Afin de cerner le dispositif mis au service de l’autovénération chez le pervers narcissique (attrait, induction, imposture, cynisme, prédation), A. Eiguer réexamine le concept de narcissisme et son repérage méthodique dans la pratique analytique. Le champ d’observation habituel de la cure est ici modifié : les méfaits de la mégalomanie sont repérables, au-delà du sujet, au niveau de l’autre, éventuellement de l’analyste, dans son contre-transfert. Toutes les pathologies s’avèrent concernées par le narcissisme dysfonctionnel. Cette thèse, étayée par un abondant matériel clinique, éclaire sous un autre jour la personnalité autoritaire, celle du pervers sexuel, du toxicomane ou du psychotique, de même que le transfert masochiste et la réaction thérapeutique négative. Dépassant la nosologie classique, elle ouvre des perspectives théoriques et thérapeutiques qui concernent les praticiens de la psychanalyse.

2. Le cynisme pervers, L’Harmattan, 1995.

Après avoir souligné le rattachement du cynisme à la perversion, A. Eiguer mène une enquête en vue de déterminer les dynamismes inconscients qui lui donnent son exceptionnelle efficacité. Quel sont les effets du cynisme transférentiel sur la pensée? Quel éclairage peut-il apporter sur la fréquence de cyniques pervers dans la sociètè contemporaine?

3. Petit traité des perversions morales, Bayard, 1997 ; tr. allemande, Frankfurt, C. H. Beck, 1999 ; tr. espagnole, Mexico, Nueva imagen, 2001.

Comment reconnaître les pervers qui gravitent autour de nous, tentent de nous tromper, de nous manipuler, de nous gruger? Qu’est-ce qui les pousse à subvertir ainsi les relations humaines et à pirater les règles sociales? Comment déjouer leurs pièges et leurs intrigues? Le mythomane, le mondain, le pervers-narcissique, le cynique, le masochiste, le psychopathe, le joueur: voici les sept grands types de déviance morale que chacun de nous rencontre un jour ou l’autre dans sa vie quotidienne et dont nous pouvons tous devenir la victime ou le complice inconscient. Alberto Eiguer nous invite à une visite guidée de sa petite « galerie de monstres ordinaires ». À chacun ensuite de jouer avec les modèles qu’il propose pour mieux déchiffrer le comportement de ses proches, faux amis ou vrais ennemis.

4. Des perversions sexuelles aux perversions morales. La jouissance et la domination, Odile Jacob, 2001.

À l’heure actuelle, les perversions défraient la chronique et déclenchent le scandale, notamment la pédophilie, les nouvelles pratiques libertines, ou encore l’imposture, l’escroquerie. Mais elles véhiculent aussi des idées fausses. Pour cerner leurs véritables enjeux, je propose un regard dépassionné. En quoi réside leur gravité et quelles sont les voies qui conduisent certains individus…

5. Nouveaux portraits du pervers moral, Dunod, 2005 ; tr. italienne, Borla, 2007.

Cinq tableaux cliniques détaillés permettent à Alberto Eiguer de présenter cinq formes emblématiques de la perversion morale. Un ouvrage d’excellente lisibilité … pour mieux connaître le pervers moral et savoir éventuellement s’en protéger

6. Psychanalyse du libertin, Dunod, 2010.

De nombreux individus se disent aujourd’hui libertins ; parmi eux, ceux qui fréquentent les clubs et les lieux de rencontres sadomasochistes, échangistes, « fétichistes », de sexualité de groupe, ceux qui s’intéressent également à la pornographie… Ils sont à la recherche de la jouissance totale, et se veulent affranchis de toute contrainte et de tout attachement.
Alberto Eiguer décrit ces libertins d’hier et d’aujourd’hui: qu’ont-ils en commun et qu’est-ce qui les différencie? Le libertin est-il un pervers? un prédateur? Jusqu’où est-il prêt à aller pour satisfaire ses désirs? L’auteur répond à toutes les questions que posent ces personnalités, et donne des perspectives thérapeutiques. Le propos est ponctué de cas cliniques et d’exemples puisés dans la littérature.

7.Les pervers narcissiques, Puf, 2017, Que sais-je ?

Qui sont les pervers narcissiques ? Comment les reconnaître, déjouer leurs manipulations, se délivrer de leur emprise ?
Depuis que l’expression existe, il semble qu’ils soient de plus en plus nombreux. Les domaines les plus variés s’intéressent à eux : l’éducation, le management, le marketing…
Plusieurs décennies après l’invention du concept par Paul-Claude Racamier, Alberto Eiguer, l’un de ceux qui ont contribué à le populariser, jette un regard rétrospectif sur son évolution, en revient à ses fondements cliniques, psychopathologiques et thérapeutiques et en questionne la validité et l’efficacité. Il montre combien le diagnostic est opérant dans des situations jusqu’alors peu identifiées, déconstruit la rhétorique des pervers narcissiques et donne des clés pour ne pas tomber dans leurs filets.

Collectif

1. La perversion dans l’art et la littérature, Paris, In Press, 2007.

 Quelle est la place des racines perverses dans toute création ? Peut-on parler d’un « style pervers », voire de courants artistiques pervers ? Cet ouvrage s’attache à étudier les composantes perverses dans la création artistique et littéraire : des grandes figures littéraires de séducteurs – Don Juan, Julien Sorel, Bel-Ami… –, en passant par les œuvres d’Oscar Wilde ou de Picasso, jusqu’à des mouvements provocateurs plus actuels tels que le body-art. Les auteurs de l’ouvrage n’ont d’autre but que celui de jeter des ponts entre le champ du fonctionnement psychique et celui du travail de création. L’œuvre d’art intéresse le psychanalyste depuis les premiers travaux de Freud. Celui-ci reconnaissait, chez l’artiste, une capacité « exquise » à parler des difficultés et des drames humains au point que les trouvailles des artistes ont parfois précédé les siennes. En proposant que la sublimation se fonde sur le plus sordide et déviant chez chacun, il fait également preuve d’audace. Ce livre passionnant démontre à quel point des artistes, provocateurs, dérangeants, se sont faits les précurseurs du changement social et confirme que l’art et la littérature sont une source toujours renouvelée de découvertes.

E- Famille et couple

1. Un divan pour la famille, Le Centurion, 1983, 1991 ; tr. portugaise, Artes médicas, 1985 ; tr. italienne, Borla, 1986.

Les thérapies familiales font désormais partie de la panoplie des mesures thérapeutiques. Elles bénéficient d’un engouement qui n’est pas sans ambiguïté : l’importance accordée au réseau communicationnel peut réduire la maladie mentale à son symptôme tandis que ce dernier est ramené aux conditions des échanges familiaux qui l’ont fait naître. La porte est alors ouverte à un activisme thérapeutique et à une mobilisation de l’entourage qu’il n’est pas toujours aisé de distinguer de la manipulation. Par ailleurs est née l’illusion qu’une formation rapide et centrée sur des recettes de communication offrirait des connaissances suffisantes pour se lancer dans cette forme de thérapie. Il était urgent que des psychanalystes authentiques s’intéressent à l’approche familiale dans une perspective théorique et clinique qui reste strictement psychanalytique. L’auteur propose une théorie groupa-liste de la famille qui puisse permettre d’appréhender dans leur spécificité les interrelations familiales et de fournir les outils théoriques de compréhension nécessaires à une démarche thérapeutique. Trois points en sont les clés de voûte : la notion d’organisateurs familiaux, la relation d’objet et le transfert. Un divan pour la famille aborde des thèmes très divers : la construction de la temporalité, le cycle de vie familiale, la crise d’identité familiale pendant l’adolescence de l’enfant, les objets transgénérationnels, les mythes, le secret… Dans la partie technique sont également traités le protocole de la thérapie, l’interprétation, le transfert familial et son contre-transfert.

2. La parenté fantasmatique. Transfert et contre-transfert en thérapie familiale psychanalytique, Dunod, 1987 ; tr. italienne, Borla, 1989 ; tr. espagnole, Amorrortu, 1990 ; tr. portugaise, A Casa do psicólogo, 1995, 2012.

La thérapie familiale psychanalytique est aujourd’hui un outil d’autant plus indispensable au clinicien que les changements dans l’organisation traditionnelle de la famille favorisent, de façon inquiétante, le développement du champ des pathologies (toxicomanie, alcoolisme, délinquance juvénile, psychoses chronique…). Parmi les différents postulats techniques mis à l’épreuve du cadre familial, celui du transfert familial et celui du contre-transfert du thérapeute à l’égard de la famille, suscitent un très grand intérêt. Quatre éléments principaux justifient l’attention portée aux mécanismes du transfert : – l’intuition que la clé de la mutation surgit de la relation famille-thérapeute ; – le constat de l’importance des mécanismes de pouvoir déclenchés au contact du cadre thérapeutique ; – le sentiment que les résistances sont provoquées le plus souvent par le transfert ; – la découverte récente que la psyché du thérapeute fournit à la famille un style associatif plus souple et plus nuancé susceptible de contenir de façon créative la violence primitive. A partir de la spécificité du transfert et du contre-transfert en thérapie familiale, l’ouvrage d’Alberto Eiguer édifie un modèle de liens intersubjectifs narcissiques et objectaux, d’où va émerger la représentation de l’aïeul qui réveille les identifications pleine ou creuses, structurantes ou anéantissantes. Il montre ainsi qu’il faut désormais (si l’on admet que le sujet se sert de l’autre comme défense, comme source et comme moteur de son imaginaire) penser la famille en termes de ‘transgénération’ et de ‘mythe familial’. De même, traiter la famille doit inévitablement conduire à privilégier la dyade transfert, contre-transfert et à présenter la cure familiale comme une production totalement originale.

3. Clinique psychanalytique du couple, Dunod, 1998.

À côté des couples « classiques », on trouve aujourd’hui les « modernes », dont les partenaires évoquent de moins en moins l’idée « d’union pour la vie » et affirment de plus en plus leur indépendance. Chez les uns et les autres, le désarroi, le désenchantement, les conflits parfois, témoignent du caractère éminemment vivant de leur aventure; les crises constituent un tremplin pour un nouveau départ, ensemble ou séparément.
Afin d’éclairer ces situations, Alberto Eiguer avance le concept de lien : un tissage d’affects, de représentations, d’interjeux et de mythes. Il souligne également l’importance de l’engagement amoureux, porteur des forces qui stabilisent la relation. À partir de cette théorie, l’auteur dépeint quatre types cliniques de couple, œdipien, anaclitico-dépressif, narcissique et pervers, et propose une thérapeutique spécifique : la thérapie psychanalytique de couple. Les éléments techniques les plus dynamisants en sont le transfert et le contre-transfert. Ce dernier engage la psyché du thérapeute de façon puissante et permet de réveiller images et passions reliées aux parents et aux aïeux du couple.
Contribuant à une nouvelle conceptualisation du lien d’alliance et de la mésentente conjugale et indiquant les pistes de prise en charge thérapeutique, cet ouvrage s’adresse directement à tous les professionnels de la santé mentale et de la prévention (psychiatres, psychologues, psychanalystes, thérapeutes, conseillers conjugaux, sexologues).

4. La famille de l’adolescent : le retour des ancêtres, In Press, 2001 ; tr. italienne, Franco Angelli, 2010.

On sait que l’adolescent, soumis à de profonds conflits internes, désorienté, interroge ou dérange ses proches. On a rarement souligné que la famille de l’adolescent – aux prises elle aussi avec des doutes, des questionnements, des désillusions – vit autant de bouleversements que le jeune lui-même.

Pour faire évoluer les situations difficiles, cet ouvrage invite au-delà du vécu propre de l’adolescent – à mener une réflexion sur le fonctionnement du groupe familial dans son ensemble.

Pourquoi, dans les moments de crise, l’adolescent et ses proches vivent-ils un tel climat de « dessaisissement des identités » ? Alberto Eiguer avance l’idée originale d’un héritage familial faisant irruption lors de ces périodes : des zones d’ombre de l’histoire familiale, des traumatismes cachés, des sentiments de dette à l’égard des ancêtres… L’adolescence est le moment privilégié où ces avatars de l’histoire transgénérationnelle se révèlent, ceci d’autant plus que l’adolescent cherche ardemment à trouver sa place dans la lignée familiale.

À partir de ces prémisses, ce livre traite de la théorie de base des liens familiaux (dont le lien fraternel), de la clinique (notamment avec les familles de toxicomanes, psychotiques, suicidaires, anorexiques, boulimiques…) et de la pratique des thérapies. En croisant apports théoriques et exemples cliniques, il permet de mieux comprendre les bouleversements profonds que connaît la famille d’un adolescent.

Collectifs

1. La thérapie familiale psychanalytique (dir. André Ruffiot), Dunod, 1981.

Cet ouvrage aurait pu se préciser ainsi : « Thérapies familiales psychanalytiques. Introduction à l’analyse des structures et des fonctions du familial. » Le sous- titre et les pluriels auraient indiqué que c’est à partir des pratiques thérapeutique de groupe familial, pratiques fondées dans la psychanalyse, que se dégagent quelques versions d’une théorie psychanalytique du familial.

La famille ? Peut-être pourrait-on désigner par ce terme l’articulation même du groupe familial (de telle famille) avec quelques formations intrapsychiques majeures : imagos, complexes, fantasmes, relations d’objets qui, pour une part s’y origines et, pour une autre, assurent l’organisation et le fonctionnement de la structure familiale. C’est  là une des perspectives communes aux différents auteurs de cet ouvrage, à travers la diversité de leurs références dans l’élaboration de leur théorie, à partir de S. Freud : M. Klein, J. Lacan, D. W. Winnicott, et l’école française de psychanalyse groupale.

Au moment où devrait s’engager un débat sur les fondements techniques et méthodologiques des divers types de thérapie familiale, ce livre apporte une réflexion de bas sur le mode familial d’existence de l’Inconscient. Il contribue de façon originale au développement de la recherche qui spécifie cette collection dans les domaines de la Culture, en prenant ici pour objets l’histoire littéraire et l’histoire des mentalités.

2. La thérapie psychanalytique du couple, Dunod, 1984 ; tr. italienne, Borla, 1987 ; tr. allemande, Klemm-Cotta, 1991.

Mal aimé par une certaine modernité qui voit en lui le signe de l’assujettissement de la femme par l’homme, et des partenaires par la société, le couple n’a pas non plus les faveuses de la littérature psychanalytique. La rareté des travaux sur le sujet en est  la preuve. Le couple devient, sans doute, « une cage dorée » pour certains ou « une chambre de torture » pour d’autres. Toutefois, la relation sentimentale est le résultat subtil du désir humain dans sa recherche d’un équilibre entre individuation et convivialité.

Pour saisir toutes les nuances de ces phénomènes, les auteurs ont essayé de modifier le champ habituel d’observation en analysant cette dyade comme un groupe spécifique. Ainsi le conflit conjugal – malgré l’effet d’écartèlement  des partenaires – est-il compris ici comme le produit d’un consensus partagé et profond.

La réponse technique est celle d’une thérapie psychanalytique qui cherche à développer la prise de conscience des liens inconscients engagés par le couple depuis l’origine de la relation.

Conçu avec rigueur, ce livre est marqué par l’enthousiasme des bâtisseurs : pour penser le couple il faudra désormais inclure dans un même mouvement associatif une métapsychologie et l’amour, une clinique dérivée de l’une et de l’autre.

3. Le couple : organisation fantasmatique et crises d’identité, Toulouse, GREC, 1986.

   


4. Panorama des thérapies familiales (dir. Mony Elkaïm), Le Seuil, 1995.

La thérapie familiale, née aux Etats-Unis dans l’immédiate après-guerre, a peu à peu conquis ses lettres de noblesse et s’est répandue en Europe et notamment en France, jusqu’à devenir l’une des pratiques thérapeutiques majeures. Ce livre, constitué et introduit par Mony Elkaïm, est une somme sur cette pratique dans les différents pays du monde. Chacune des principales écoles y présente sa théorie et sa technique, en insistant sur leur spécificité. Ces textes sont rassemblés en sections par Mony Elkaïm, qui synthétise les diverses données conceptuelles d’un champ rendu ainsi plus aisément accessible. Le lecteur retrouvera dans cet ouvrage des thérapies familières, comme la thérapie familiale systémique, intergénérationnelle ou psychanalytique… mais il y découvrira aussi d’autres pratiques encore peu connues en France, comme la thérapie narrative ou la thérapie d’inspiration féministe. Il disposera ainsi d’un guide très sûr pour pouvoir se reconnaître dans le monde complexe et foisonnant qui est celui des thérapies familiales.

5. Psychanalyse et psychothérapies (dir. Daniel Widlöcher et Alain Braconnier), Flammarion, 1996.

Vingt-quatre auteurs présentent les divers types de psychothérapies psychanalytiques, leurs spécificités liées aux différents âges de la vie et leurs indications thérapeutiques. Ils terminent par les perspectives d’avenir et les données tirées de la recherche.

6. La fête de famille (dir. Alberto Eiguer, Christine Leprince et Florence Baruch), In Press, 1998.

Réussie ou manquée, désirée ou détestée, la fête est un puissant révélateur de la vérité des familles. Moment de partage, vecteur de mémoire, elle peut être aussi le lieu où se jouent conflits et règlements de compte.
À quoi répond le besoin de se rassembler, de se réjouir en famille ? Pourquoi certaines familles sont-elles incapables de faire la fête ? Autant de questions auxquelles les auteurs de cet ouvrage (psychiatres, psychanalystes, thérapeutes familiaux, sociologues…) apportent leurs réponses à travers des récits de thérapies familiales et des exemples de familles « normales ».

7. L’enfant, les parents et la psychanalyse (dir. Didier Houzel et Claudine Geissman), Bayard, 2000, 2003.

La réédition d’un classique de la psychanalyse de l’enfant.

Bien souvent caricaturée dans les magazines, aux rubriques « conseils et recettes pour élever vos enfants », la psychanalyse de l’enfant est aujourd’hui le lieu de tous les paradoxes.

Elle imprègne notre culture, à tel point qu’elle est utilisée par les médecins généralistes, les pédiatres, les psychiatres ou psychologues. Elle n’est pourtant que très rarement enseignée.

Le matériau qu’elle a apporté avec les cures d’enfants, les perspectives qu’elle a ouvertes à partir de la mise en évidence de la sexualité infantile et des conflits psychiques qui sont à l’origine de son angoisse et de sa dépression sont incomparables. Pour bien des psychanalystes, elle n’en demeure pas moins une sous-spécialité, qui ne fait qu’appliquer aux enfants les découvertes de la psychanalyse des adultes.

Enfin, et ce n’est pas le moins grave, si l’efficacité du suivi thérapeutique des enfants est reconnue, le statut du psychanalyste d’enfant, lui, ne l’est pas.

Ce recueil réunit les contributions les plus prestigieuses à la psychanalyse de l’enfant, depuis ses deux fondatrices, Anna Freud et Melanie Klein jusqu’aux thérapeutes les plus reconnus aujourd’hui. Il entend convaincre de la spécificité de la psychanalyse de l’enfant et surtout de son importance extrême dans l’accompagnement de nos enfants.

8. Psychothérapies de l’enfant et de l’adolescent (dir. Didier Houzel et Claudine Geissman), Bayard, 2003.

 » Soigner l’enfant, c’est-à-dire lui permettre de remédier à sa souffrance psychique et de retrouver sa croissance mentale un moment perdue ou depuis longtemps détériorée, telle est la principale préoccupation des psychanalystes d’enfant. Le souci thérapeutique ne les a jamais abandonnés.
Si le besoin se fait de plus en plus sentir de prendre en charge la détresse des plus jeunes, le désarroi des parents est réel devant les offres thérapeutiques. Ce livre tend à éclairer les professionnels et les parents sur les psychothérapies psychanalytiques de l’enfant et de l’adolescent. Comment un enfant naît-il à la vie psychique ? Quel est le travail du psychanalyste avec l’enfant au cours des séances ? Quel est aussi son travail avec les parents, puisqu’une des particularités du travail psychanalytique tient à l’importance donnée aux parents pendant tout le déroulement de la cure ? Quelles sont les différentes formes de psychothérapies psychanalytiques ? Quelles sont les indications et les pathologies qui conduisent à consulter ? Enfin quels seront demain les psychanalystes en charge de nos enfants
Les plus grands psychanalystes répondent ici à ces questions, avec la diversité de leur pensée mais dans un seul but accompagner au mieux l’enfant et sa famille.

9. Guérir les souffrances familiales (dir. Pierre Angel et Philippe Mazet), PUF, 2004.

Ces cinquante dernières années, les réalités familiales ont connu de profonds bouleversements. De nouveaux types de famille sont apparus, et, avec eux, tout un cortège de nouvelles pathologies… et de nouvelles thérapies : thérapies de couples et de familles, consultations de bébés avec leurs parents, approches psycho-éducatives, modalités spécifiques d’accompagnement, ont bouleversé l’aide et le traitement des familles en difficulté.
A la lumière des progrès majeurs accomplis dans la compréhension des interactions au sein des couples et des familles, les auteurs se sont intéressés aux modifications relationnelles observées lors de situations familiales particulières : familles recomposées, deuils, adoptions, procréations médicalement assistées, traumatismes multiples… Les retentissements des principales pathologies sur la dynamique des familles et leur prévention – maladies somatiques, handicaps, états dépressifs, addictions, maltraitances, troubles psychotiques, démences… – ont fait l’objet d’une recherche approfondie. Décrire les souffrances des familles, les soulager, voire les guérir ; comprendre leurs dysfonctionnements, présenter les modèles d’intervention les plus efficaces : telle est l’ambition de cet ouvrage auquel plus de cinquante experts de différentes disciplines ont apporté leur concours clinique et théorique.

10. Crises familiales : violence et reconstruction (dir. Gérard Decherf avec Elisabeth Darchis), In Press, 2005.

Dans son évolution, la famille vit des crises. Crises utiles, qui vont la renforcer en permettant à ses membres de se construire, d’acquérir une autonomie ; ou au contraire, crises destructrices qui risquent de la mettre en péril. Véritable révélateur, la crise met au jour les écueils du lien familial, de la transmission et les souffrances transgénérationnelles. Cet ouvrage aborde la question des crises familiales à travers différentes situations : la naissance d’un enfant, l’adolescence, les crises identitaires, notamment culturelles, que ce soit dans un fonctionnement normal ou pathologique. Il analyse les raisons d’une crise, ce qui peut s’y nouer ou s’y défaire. Il détaille aussi les différents moyens thérapeutiques possibles pour gérer ces situations et l’apport de la thérapie familiale psychanalytique. A travers l’étude des crises familiales, c’est le fonctionnement même de la famille qui est décrit, dans ses failles, comme dans ses évolutions. C’est à sa façon de vivre les crises successives qui jalonnent son parcours que la famille, pas à pas, construit son identité.

11. Amour, haine, tyrannie (dir. Anne-Marie Blanchard, Gérard Decherf, Elisabeth Darchis), In Press, 2006.

«Familles, je vous hais !» s’écriait Gide dans une apostrophe devenue célèbre. Comment comprendre la haine, la violence, parfois la tyrannie qui peuvent s’exprimer dans la famille ? Ne sont-elles pas le versant caché d’un amour difficilement exprimable ?
Cet ouvrage décrypte les phénomènes de violence et de haine à l’oeuvre dans les liens familiaux. Il montre comment la honte, la culpabilité, ou le pardon réparateur accompagnent les fonctionnements haineux dans cet engrenage infernal. Les dimen­sions théorique, clinique et institutionnelle sont tour à tour abordées. Les auteurs puisent également dans les figures littéraires pour offrir un panorama complet de l’expression de l’amour, la haine et la tyrannie dans la famille.
De quelle façon les contes de fées, porteurs de l’inconscient collectif, illustrent-ils l’autonomisation du sujet vis-à-vis de liens tyranniques familiaux, conjugaux ou encore fraternels ? Comment un lien abusif, trop fusionnel, voire incestueux au service des besoins du parent entraîne-t-il parfois une tyrannie inversée, cette fois-ci exercée par les enfants ?
Autant de questions abordées dans cet ouvrage de référence, qui ouvre des pistes de réflexion, détaille les différents moyens thérapeutiques possibles pour gérer ces situations, et précise l’apport de la thérapie familiale psychanalytique.

Gérard Decherf est docteur en psychologie, psychanalyste, membre de la SPP et membre fondateur de la Société Française de Thérapie Familiale Psychanalytique (SFTFP).
Anne-Marie Blanchard est psychologue, thérapeute familiale, psychanalyste, membre de la SPP et membre de la SFTFP. Elisabeth Darchis est psychologue, thérapeute familiale, psychanalyste, membre de la SFTFP.

Ont contribué à cet ouvrage : Pierre Benghazi, Brigitte Brégégére, Alberto Eiguer, Christine Fadhlaoui, Florence Garnier, Ruben Jablonski, Christiane Joubert, Claire Lapierre, Christine Leprince, Claude Nachin, Didier Pilorge, Haydée Popper, Danièle Quémenaire, Serge Tisseron, Pierre-Marie Treillet, Anne-Violette Vachat.

12. Modernité du groupe dans la modernité de la psychanalyse (dir. Edith Lecourt), Toulouse, Erès, 2007.

L’approche psychanalytique des groupes (groupes de formation ou de psychothérapie), des familles et des institutions est une ouverture psychanalytique relativement récente et encore peu connue, tant elle semble s’opposer à l’intimité de la relation divan-fauteuil. Pourtant les processus inconscients ne sont pas réservés à la relation duelle, les effets de l’inconscient se manifestent dans toutes les situations humaines, le groupe étant la plus fréquente d’entre elles.

Cependant, tout groupe social n’est pas en soi thérapeutique. Quels dispo­sitifs garantissent le cadre thérapeutique des pratiques groupales ? En quoi la prise en compte des processus inconscients peut-elle contribuer à dépasser les difficultés et crises rencontrées dans les groupes (familiaux, amicaux, professionnels, associatifs, etc.) ? Comment repérer les processus psychiques à l’oeuvre dans les groupes aux différents niveaux : intrapsychique (dans la psyché individuelle), intersubjectif (entre les psychés) et transsubjectif (sur le plan proprement groupal) ?

Articulant clinique et théorie, les auteurs de cet ouvrage, tous impliqués dans les pratiques groupales, montrent ce qu’une approche psychanaly­tique à visée psychothérapeutique peut apporter aux individus à l’intérieur des situations collectives, aux institutions et aux groupes eux-mêmes.

Edith Lecourt est professeur de psychologie clinique et psychopathologie, université Paris Descartes, psychologue, psychanalyste, membre de la SFPPG et de l’AFM.

Avec la participation de : Ophélia Avron, Christophe Bittolo, Emmanuel Diet, Alberto Eiguer, Rosa Jaïtin, Isabelle Julian, Franklin Rausky, Philippe Robert, André Sirota, Monique Soula Desroche, Jean-Pierre Vidal.

13. Corps en famille (dir. Patrice Cuynet et André Mariage), Paris, In Press, 2010.

Le corps impose son existence. Sa place au sein de la famille est si naturelle quelle semble aller de soi. Et pourtant, bien des pathologies viennent prouver que le corps est lenjeu de représentations complexes au sein de la famille. Cet ouvrage présente un éventail des différentes situations cliniques du corps en famille : corps souffrant, corps défendant, corps sans identification, corps « prisonnier ». Fille ou garçon : quelle est limportance du corps sexué ? Comment le tendresse joue-t-elle un rôle dorganisateur du lien familial ? Comment la famille vit-elle la métamorphose du corps de lenfant en celui dun adolescent ? Quelle est la place du corps dans les familles adoptives ? Comment comprendre les pathologies qui utilisent le corps : anorexie, boulimie, obésité ? Comment la maison familiale peut-elle jouer un rôle de contenant ou de réassurance pour le corps ? Construction identitaire, image de soi, représentations individuelles et collectives autant de problématiques au coeur de cet ouvrage. Les auteurs de ce livre thérapeutes familiaux, psychanalystes, psychologues – ouvrent des pistes de réflexion pour aider les familles en souffrance. Un ouvrage innovant, une réflexion originale, qui intéressera tant les thérapeutes que les parents.

14. La Violence dans les couples et les familles, Paris, In Press, 2012.

Thème récurrent dans les médias, objet de statistiques alarmantes, la violence au sein du couple et de la famille est un des fléaux de la société contemporaine.
Il y a urgence à proposer de nouvelles réponses. L’Association Internationale de Psychanalyse de Couple et de Famille travaille depuis plusieurs années sur ces questions. Ensemble, des thérapeutes de différents pays ouvrent, avec ce livre, de nouvelles voies de réflexion.
Comment peut-on attaquer les personnes qui sont les plus chères ? Pourquoi les victimes justifient-elles souvent l’agresseur : « je l’aime », « c’est le père des mes enfants » ?
Les auteurs de ce livre analysent les origines et les causes multiples de la violence. Ils étudient aussi ses conséquences : toute violence physique cherche à provoquer « quelque chose » et comporte une dimension psychique. Au-delà des concepts connus de la psychologie individuelle comme l’emprise ou la pulsion de mort les auteurs inscrivent leur réflexion dans la perspective familiale : ce n’est pas l’agresseur ou la victime individuellement dont il est question, mais c’est le lien entre l’abuseur et l’abusé qui au coeur de leur réflexion. Le surgissement de la violence au sein du couple et de la famille vient rompre les alliances fondatrices de ce lien.
Dans tout acte de violence, il y a des acteurs, des victimes, des témoins. Comment s’organise chaque scénario ? Telle est la question que se pose tout clinicien. Ce livre, véritable outil de travail, constitue un ouvrage de référence pour les thérapeutes confrontés au quotidien à ces questions de violence.

15. Gérard Decherf. Un pionnier de la psychanalyse de groupe, de couple et de famille (dir. E. Darchis), Paris, In Press, 2016.

Gérard Decherf est l’un des pionniers de la psychanalyse familiale. Psychanalyste, membre adhérent à la Société Psychanalytique de Paris, il a été l’un des initiateurs des théorisations sur la psychanalyse familiale en France dès les années 1970-1980. Ses travaux ne cessent de révéler leur apport opérant pour le traitement des souffrances familiales. Cet ouvrage rassemble les contributions de nombre de ceux qui ont croisé sa route. Personnalité généreuse, sensible et passionnée, «ouverte aux autres de par nature» : c’est d’abord cette capacité à la rencontre, cette empathie et ce rayonnement chaleureux qui marquent ces témoignages. Louvrage retrace son parcours, les grands axes de sa recherche, de ses intuitions, de ses travaux collectifs et de son oeuvre, mais également de ses amitiés et de son engagement dans la création des premières sociétés de psychanalyse du groupe, du couple et principalement de la famille. Enseignant, formateur, c’est le portrait d’un véritable explorateur de la souffrance familiale qui se dessine à la lecture de ce livre. Celui d’une grande figure de la psychanalyse groupale et familiale.

16. Families in Transformation: A Psychoanalytic Approach, Anna-Maria Nicolo, Pierre Benghozi and Daniella Lucarelli (Editors), London, Karnak, 2014.

Families in Transformation is a collection of essays by eminent scholars on the psychoanalysis of couples and families and provides a wide ranging and articulated picture of the current situation in Europe. The reader will find various psychoanalytical models applied in it: from object relations theory to group analysis to the theory of links, encountering the lively and rich French, Italian, and British schools at work in different settings.
Themes range from myths to secrets, to incest and the brotherly dimension of families; from adoptive families to the conflicts over separation, in addition to papers discussing perverse and violent couples. The book shows how it is possible to put together an understanding of the individual’s internal world with the interpersonal dynamics of families, their bonds and relations, expressed in somatic and active terms at the inter- and trans-generational level.


17. The Linked Self in Psychoanalysis: The Pioneering Work of Enrique Pichon Riviere, Roberto Losso, Lea S. de Setton, David E. Scharff (Editors), London, Karnak, 2017.

Enrique Pichon Riviere was a pioneering psychoanalyst, writing in Spanish in Argentina in the middle of the 20th century. He has never been translated into English, so his ideas are only known indirectly through the work of students and colleagues. His work has inspired not only the succeeding generations of Latin American analysts, but also spawned the fields of analytic family therapy and dynamic group work and organizational consultation. This book presents Pichon-Riviere’s groundbreaking work in English for the first time. The main papers represent his theory of psychoanalysis including the link (el vinculo), spiral process, the theory of unifying illness, the action of interpretation, and the role and capacity of working in groups and in the family group.
The book has three sections. In the first, Roberto Losso and Lea S. de Setton narrate Pichon Rivière’s biography relating elements of his life to his subsequent work. In the second part, the editors present several original texts of Pichon Rivière that demonstrate his multiplicity of interests, covering classic psychiatry, dynamic psychiatry, psychoanalysis, as well as group psychotherapy, family and couple psychotherapy, social psychology, and applied psychoanalysis. These writings testify to Pichon Rivière as an original thinker, years ahead of his time.
In the third part, several commentators discuss Pichon Rivière’s and clinical practice. These include Roberto Losso’s contribution, a panorama of Pichon s ideas alongside his personal experience as Pichon s student. Rosa Jaitin describes the experience of teaching Pichon’s ideas in Lyon, and in other French cities; René Kaës discusses meeting Pichon, and offers his translated introduction to the French version of the complete work of Pichon; Rosa Marcone interviews Ana P. de Quiroga, Pichon’s life partner for many years and subsequently the director of the School of Social Psychology that Pichon founded; Alberto Eiguer narrates an experience with Pichon and his influence on Eiguer’s ideas and writing; and Vicente Zito Lema gives his vision of Pichon’s work from sociological and philosophical perspectives. Finally, David Scharff summarizes Pichon’s major ideas and offers a comparison between these concepts and object relations theory. The book also includes a glossary by the editors of Pichon-Rivière’s major concepts and terms.

F- Études sur la maison

1. L’inconscient de la maison, Dunod, 2004, 2e éd. 2009 ; tr. italienne, Borla, 2008 ; tr. turque, Baglam, 2009.

Pour beaucoup, la maison représente un lieu apprécié de réconfort et de sécurité. C’est aussi un lieu d’émotions fortes et de liens stables que l’on désire durables où puisse se perpétuer la lignée. Si de tels affects et vécus sont rendus possibles, c’est que la maison est représentée dans notre inconscient et que notre inconscient l’ordonne et lui donne vie. Alberto Eiguer étudie ici cette réciprocité. Il reprend des concepts comme représentation, image du corps, sentiment d’appartenance, intersubjectivité familiale, qu’il fait jouer en les réarticulant, ou il en crée d’autres comme habitat intérieur, liens de cohabitation. Dans les familles adoptives, recomposées et homoparentales, ces derniers liens permettent de refonder un lien de filiation entre des individus qui n’ont pas de liens de sang. Quelles forces animent la cohabitation ? Quels conflits, difficultés et souffrances expriment-elles qui nous aideront à mieux les traiter ? Comment véhiculent-elles la mémoire des blessures transgénérationnelles ? En s’interrogeant sur les objets et les meubles, leur fonction, la manière dont ils sont disposés dans le logement, ou sur la circulation entre les pièces, A. Eiguer conclut à l’importance du jeu et de l’action pour la famille. L’espace se construit par le mouvement que l’on inflige aux choses et si l’on s’y plaît, c’est parce que  » l’on s’y amuse comme des enfants « . L’étude de l’intime rappellera au lecteur les virtualités de la vie commune ainsi que les drames qu’elle peut traverser. Ce livre, complété par de nombreuses illustrations cliniques, permet d’envisager sous un autre regard la construction de la maison, l’héritage, le déménagement ou les souffrances dues à la perte de son logis.

2. Votre maison vous révèle, Michel Lafon, 2013

Qu’on vive seul, en couple ou en famille, qu’il s’agisse d’un studio, d’un appartement, d’une villa ou d’une résidence secondaire, notre lieu d’habitation – après l’épiderme et les vêtements – est pour nous une troisième peau. Notre maison nous protège, nous sécurise, mais aussi nous révèle à nous-mêmes. La façon dont nous l’aménageons reflète nos besoins personnels et notre rapport aux autres.
En nous la faisant visiter pièce par pièce, dans ses moindres recoins et mystères, Alberto Eiguer nous permet de jeter un regard sur notre  » habitat intérieur « , nos désirs profonds, nos maladresses dans la répartition des lieux, génératrices de frustrations pour ceux qui nous entourent, et parfois de conflits. Fort des exemples que lui ont apportés ses patients, il nous aide à découvrir les changements qui s’imposent si l’on veut vivre en meilleure harmonie. Or ces changements ne relèvent pas toujours d’un déménagement ou d’une nouvelle décoration...

3. Une maison natale, Dunod, 2016.

L’auteur de « l’inconscient de la maison », s’est efficacement pris au jeu de proposer une lecture psychanalytique de sa maison natale. Récit à la première personne, son livre détaille les liens subtils qui unissent sa maison d’enfance à Buenos Aires en Argentine et ses habitants. On rentre ainsi subtilement dans l’intimité d’une famille juive polonaise fuyant l’Europe nazie des années 1930. Un psychanalyste de renom se dévoile et nous livre en filigrane un fragment d’auto-analyse. Un livre émouvant qui nous aide à mieux comprendre la nature de l’intimité et son importance dans la construction de soi.

 

G- Autres

1. Différence culturelle et souffrances de l’identité (dir. René Kaës), Dunod, 1998, 2001.

L’ouvrage est centré sur la problématique de la souffrance identitaire dans la rencontre avec la différence culturelle. Une première partie situe la question de l’identité et de la différence. René Kaës dégage le concept de troisième différence en le situant par rapport à la différence des sexes et celle des générations. Olivier Douville met en tension le couple identité-altérité, dont il repère les fractures et les nouveaux montages. Une seconde partie traite les apports de la cure psychanalytique dans le traitement des psychopathologies liées à la différence culturelle. Alberto Eiguer décrit le faux self chez le migrant, Marie-Rose Moro et Anne Revah-Lévy, les avatars des figures de l’altérité dans un dispositif thérapeutique. Francesco Sinatra, reprenant la question de l’exil, en montre les dimensions sur la figure de l’étranger dans la cure psychanalytique. Zerdalia Dahoun centre son chapitre sur la problématique de l’entre-deux et de l’espace intermédiaire à partir de son expérience à la Maison de toutes les couleurs. La troisième partie est consacrée à l’apport spécifique des dispositifs psychanalytiques du groupe. René Kaës analyse ce qui est en jeu dans des groupes interculturels et dans une expérience de psychodrame au Mexique. Olga Ruiz Correa décrit, à partir de son expérience brésilienne, quelques aspects cliniques de la pratique groupale dans le champ interculturel. Edith Lecourt expose son expérience du sonore dans les groupes pluriculturels et en montre les implications et les ressources thérapeutiques.

2. L’éveil de la conscience féminine, Bayard, 2002.

 » On ne naît pas femme, on le devient.  » Si les femmes d’aujourd’hui ont grandi avec cette maxime libératrice à l’esprit, elles sont souvent à la recherche de leur identité. Le discours ambiant les aide peu, qui tend à gommer les différences entre les sexes sous prétexte d, égalité des droits.
Comment la femme prend-elle conscience de sa féminité ? Quelles étapes franchit-elle avant d’atteindre cette reconnaissance ? Parvient-elle à son identité comme à un accomplissement ou progresse-t-elle toujours dans un questionnement incessant ? Quel rôle y jouent les relations à la mère, au père, à l’amant, au partenaire, à l’enfant ? Et les mythes et les pactes que ces liens produisent ?
Alberto Eiguer le précise dès les premières pages de son livre, c’est en homme qu’il abordera la difficile question de l’identité féminine. C’est aussi en psychanalyste qui depuis des années écoute des femmes et des couples parler de leur vécu. Avec cette conviction : c’est en progressant dans la connaissance d’elle-même que la femme sera le plus à même de défendre ses intérêts.

3. La cure analytique à distance -Skype sur le divan, L’Harmattan, 2017.

Ce livre collectif est une ouverture vers un territoire encore trop peu exploré : l’utilisation de Skype dans les psychothérapies analytiques. Explorer ce territoire, ses risques et ses opportunités, c’est refuser un clivage pernicieux entre ceux qui font comme si ces technologies n’existaient pas, et ceux qui tentent de les utiliser chaque fois que les conditions d’une cure ou d’une thérapie en face à face ne peuvent être réunies. Ces nouvelles pratiques lancent un défit : les apprivoiser à la rencontre des dimensions les plus profondes et souvent les plus inconscientes de la personne et de ses liens. Mais elles jettent aussi un jour nouveau sur le transfert, le contre-transfert, ou encore sur la place des sensorialités. Afin que la psychanalyse accompagne et questionne le monde d’aujourd’hui.

  • Frédéric Tordo est psychologue clinicien et psychanalyste, docteur en psychologie clinique, chercheur associé au CRPMS de l’Université Paris-Diderot. Il est également membre fondateur de l’Institut pour l’étude des relations homme robots, et membre de l’Association européenne Nicolas Abraham et Maria Torok : tordo@gmail.com
  • Elisabeth Darchis est psychologue clinicienne et psychanalyste, thérapeute psychanalytique de groupe, famille et couple. Elle est également membre de l’Association européenne Nicolas Abraham et Maria Torok, et enseignante responsable pédagogique d’un DU à l’Université Paris-Diderot : darchiselisabeth@orange.fr.
  • Ont également contribué à cet ouvrage : Alberto Eiguer (Psyschiatre, psychanalyste). Véronique Lopez Minotti (psychologue clinicienne, psychanalyste), Ana Marques Lito (Docteure en psychologie clinique, psychanalyste).

    4.  L’analyste sous influence – Essais sur le contre transfert  ,Paris, Dunod, 2019   collection psychismes  Alberto Eiguer (Auteur) Paru le 5 juin 2019 Essais (broché)

Le contre-transfert, initialement entendu comme l’attachement inopportun de l’analyste à son patient, et donc comme obstacle au bon déroulement de la cure analytique, est maintenant perçu comme une composante centrale du processus : il accomplit un travail de mémoire, de référence et de révélation. Il intervient aussi dans les rêveries de l’analyste, son humour spontané, sa passion.
Pour éclairer ses éprouvés, l’analyste a coutume de réaliser un travail sur soi, ce qui ouvre la porte à des changements personnels. Cette fécondité s’exprime aussi au moment d’interpréter, voire lors de sa créativité théorique. Ainsi la relation analytique est-elle remodelée par le contre-transfert de telle sorte qu’il va devenir un véritable attracteur.
Mais si le patient a des attentes et des priorités qui paraissent à l’analyste aux antipodes de ses goûts particuliers, comment les écouter ? Ne devrait-il pas chercher à s’y adapter ? N’est-il pas tentant d’explorer de ce fait les virtualités de l’attitude ou de la posture analytiques ?
Dans cet essai, Alberto Eiguer s’attache à dépeindre les formes multiples que prend cet échange singulier dans lequel les inconscients du patient et de l’analyste créent ensemble un inconscient commun à partir de l’imbrication de deux psychismes. Cette liaison anime aussi bien le désir d’analyser, le contre-transfert latéral que la tenue ou l’endurance de l’analyste. Une étude clinique fine qui témoigne du retour de l’auteur du Pervers narcissique et son complice.

5- La haine de soi et de l’autre. Psychanalyse de la stigmatisation.

Paris. editions dunod. collection psychismes fondee par didier anzieu. 2022

 

 

Un défaut ou une blessure, physique ou psychique, peuvent être objet de stigmatisation. Certains humains manifestent du mépris envers cet autre, inconnu ou différent. Ils le dévaluent, discriminent, négligent, voire haïssent. Le sujet stigmatisé peut alors s’identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. C’est la haine de soi.

Pourquoi le regard d’autrui est-il si vital que l’identité de la personne en est tributaire ? Pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ?

Alberto Eiguer met ici en lumière les ressorts complexes de la haine de soi et de l’autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de quatre axes : la haine par l’autre, la haine de l’autre, la haine par soi et la haine de (pour) soi. On les retrouve dans la servilité volontaire, l’automutilation, la scarification, les violences intrafamiliales, chez ces êtres qui se vivent comme une exception…

Dans cette analyse éclairée mais accessible qui s’articule à un abondant matériel clinique, les cliniciens trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge afin de faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.

 

 

6- La Thérapies en ligne : La pratique analytique au défi de la communication virtuelle

Alberto Eiguer Editions In Press, collection « Ouvertures psy », 2020

 

Les thérapies en ligne sont en pleine expansion. Sur Zoom, Skype, WhatsApp, ou par téléphone, elles sont même devenues le seul moyen de poursuivre une thérapie lors du pic de l’épidémie de Covid-19 et du confinement. Dans l’urgence, praticiens, soignants, équipes se familiarisent avec les téléconsultations et les visioconférences.
Pourquoi un tel engouement ? Quelle est la singularité de ces thérapies au regard des traitements classiques ? Quels sont les leviers d’action du thérapeute ?
Modification du cadre, effets affectifs liés à la distance, passion de la découverte, créativité, mais aussi angoisses et conflits éveillés par ce mode d’intimité avec autrui, toute la cure se transforme avec la communication virtuelle.
Bien plus que des outils qui facilitent la communication, elles sont des médiations thérapeutiques à l’instar du dessin, du jouet, du jeu d’enfant, de l’écriture, susceptibles d’apporter mobilisation, dynamique et éléments originaux à l’analyse. Une animation nouvelle est insufflée, la sensorialité attisée, la symbolisation mobilisée, le transgénérationnel reconnu, l’inconscient s’y exprime largement.
Assiste-t-on aux prémices d’une nouvelle ère ? Va-t-elle amener une transformation durable de la relation thérapeutique ?